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Par Dimitri Defrain le 17 Février 2006 à 23:01
Te souviens-tu d'octobre et sa bise diffuse ?
Tes cheveux longs dans l'air valsaient ; tes cheveux blonds
Blonds ! nous marchions légers et de ma voix confuse
Rougissant je contais de tes joyaux oblongs
Cette étrangeté verte et par instant bleutée
(Emeraude ou saphir ?). Le ciel de sa couleur
Noyait dans leurs reflets subtils la plus ouatée
Des modulations (non, d'aucune douleur
Mon cur ne gémissait), je foulais l'herbe tendre,
Et tu foulais mon cur ! Combien, combien de pas
Effacés par l'oubli que la seconde engendre ?
Mais de ton attitude aux sublimes appas,
J'ai la marque d'un fer, stigmate des esclaves,
Car je marche comme eux sous le fouet des colons.
Il ne me reste plus de tes baisers suaves,
Dans le cou que deux trous ; pareils à des ballons
Mes yeux à trop pleurer se sont gonflés de larmes.
Par pitié l'amnésie ! En tes cheveux je meurs
De la plus sanguinaire et cruelle des armes :
L'Amour ! Je souffre et tremble, ah ! Souvenir ! mes murs
Sont celles d'un ermite à la santé phtisique
N'ayant d'yeux que pour Dieu, qui va l'il plein d'effroi
En clamant jour et nuit sa prière aphasique
Que la névrose érige en dogme de la foi.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>
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