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Te souviens-tu d'octobre et sa bise diffuse ?
Tes cheveux longs dans l'air valsaient ; tes cheveux blonds
Blonds ! nous marchions légers et de ma voix confuse
Rougissant je contais de tes joyaux oblongs
Cette étrangeté verte et par instant bleutée
(Emeraude ou saphir ?). Le ciel de sa couleur
Noyait dans leurs reflets subtils la plus ouatée
Des modulations (non, d'aucune douleur
Mon cur ne gémissait), je foulais l'herbe tendre,
Et tu foulais mon cur ! Combien, combien de pas
Effacés par l'oubli que la seconde engendre ?
Mais de ton attitude aux sublimes appas,
J'ai la marque d'un fer, stigmate des esclaves,
Car je marche comme eux sous le fouet des colons.
Il ne me reste plus de tes baisers suaves,
Dans le cou que deux trous ; pareils à des ballons
Mes yeux à trop pleurer se sont gonflés de larmes.
Par pitié l'amnésie ! En tes cheveux je meurs
De la plus sanguinaire et cruelle des armes :
L'Amour ! Je souffre et tremble, ah ! Souvenir ! mes murs
Sont celles d'un ermite à la santé phtisique
N'ayant d'yeux que pour Dieu, qui va l'il plein d'effroi
En clamant jour et nuit sa prière aphasique
Que la névrose érige en dogme de la foi.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>
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Tes baisers ce sont de petites gouttes<o:p></o:p>
De pluie, et glissant sur mon corps perlé<o:p></o:p>
De larmes, sans gêne et cruelles, toutes<o:p></o:p>
Inondent ma peau dun charme étoilé,<o:p></o:p>
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Car je vois briller par anamorphose,<o:p></o:p>
Le rayon divin dun il amoureux<o:p></o:p>
Dont léclat subtil plonge sous hypnose<o:p></o:p>
Mon pauvre cerveau croulant et véreux.<o:p></o:p>
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Mon cur, désert où jamais rien ne tombe,<o:p></o:p>
Sait lillusion fatale ; sans bruit,<o:p></o:p>
Il meurt assoiffé, dans mon corps las, tombe<o:p></o:p>
De chair qui prend leau : ma douleur senfuit.<o:p></o:p>
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J'ai fait ce vu très éclectique ;
Tous les soleils de l'univers
Encerclaient comme un écliptique
Mon cur qui ne bat qu'à l'envers.
Car dans ce chaos antarctique,
La seconde se mue en vers
Avides de chair apathique
Et passe comme mille hivers ;
Et quand vient le rayon optique
Chargé des souvenirs bleus, verts
De ton regard énigmatique,
Mes yeux mouillés sont grands ouverts.
Comment dormir quand l'esthétique
De tes membres tout découverts,
Peuple un sommeil épileptique,
Alcôve aux supplices divers ?
Ah ! dormir ! chimère caustique,
Quand l'hiver me prend à revers
Si souvent d'un râle, érotique
Ainsi qu'en des songes pervers...<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>
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Mon cur n'a plus d'ardeur ; je cherche en vain mon pouls
Et comme un sous-marin chargé de marins soûls ;
Nostalgie, amertume et hautes lassitudes,
Il sombre en une mer aux basses latitudes.
Mais je rêve parfois que dans tes cheveux blonds,
Lourd, je m'en vais plonger avec mes soupirs longs,
Ainsi qu'en tes yeux bleus aux douces attitudes,
Merveille d'océan des hautes latitudes.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>
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Informations générales :
Nom : Defrain Dimitri (1973-1973)
Profession : Vétérinaire le jour, taxidermiste la nuitSon histoire : 1973 : premier et dernier saut à l'élastique (du ventre maternel au sol de la clinique).
1973 toujours : enterrement non pas en grande pompe, mais à toute pompe...
Autres informations : Film préféré : Elephant Man
Style musical préféré : La fraise du dentiste
Écrivain ou poète préféré : Serge Gainsbourses, Baie de Laure, Ben Laden...Passe-temps : Jouer à la roulette belge (toutes les balles sont dans le revolver).
Bibliographie :
La Bible
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