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    Mesdames, Mesdemoiselles, Mes Yeux…<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

            Veuillez excuser le style déficient de cette missive, mais je crois que je deviens fou... Je la vois se trémousser là-haut, tout là-haut ! Elle danse sur les nuages, les nuages accablés qui gémissent et pleurent. Les nuages ! Gris, noirs, bleus... Leurs larmes d’argent aux reflets gémissants se mêlent aux miennes qui se meurent,  je hurle et m’envolerais bien vers leurs cieux languissants. For ever.

     

    <o:p> I</o:p>l me reste seulement un de ses cheveux blonds sur la langue, ainsi qu’une feuille de jasmin, sur laquelle elle a écrit « faux rêveur ». Vacillant, je l’ai glissée dans un dictionnaire, mais les mâchoires au papier spongieux, de versos et rectos assoiffés de souffrance, pompent sa substance au goût délicieux.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p><o:p> </o:p>

     Peu à peu défraîchit son vert des jours heureux; sa sève orpheline en une vapeur folle s’évapore vers les cieux vaporeux, tel le pourpre et le sang de mon cœur qui s’affole. Et je meurs sur un lit d’hôpital où les draps blancs me semblent enfin noirs. Dix années m’auront été nécessaires afin d’obtenir cette couleur libératrice.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p><o:p> </o:p>

    Cependant, en l’hommage de mon ange libidineux, j’ose vous demander de publier mes poèmes, même s'ils puent des pieds; telle est l’ultime supplique d’un mourant amoureux.

     

     

    Pablo Picasso

     

     

     

     

     

             

     

                           Dimitri Defrain : La femme qui pleure (1937)
     
     

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  •  Photo-montage d'après une oeuvre d'Aristide Maillol

     

     

    Et voilà, l'œil mutin, j'offre pour seul dessert

    Mon corps trop mûr aux fleurs, et celles sous des serres,

    Perçant l'écrin vitré, de leur parfum dessert

    Tes lèvres que jamais hélas tu ne desserres!



    Alors jamais plus, non! je ne veux voir d'éthers,

    Ni même par malheur qu'un jour on me déterre;

    Je souhaite qu'avec mes compagnons les vers,

    Festoyant à ma mort, tous vous leviez un verre!

     

    Car sous l'humus je rêve au ressac de la mer,

    Et d'un rose lambis, léchant toute l'amère

    Chair, des cunnilingus (Oh! Leur rythme d'enfer!),

    Sans cesse au paradis, Lo, je brûle d'en faire!





    Le 11 janvier 2006,


    sous un réverbère moribond et anachronique.


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    Je ne suis qu’un gueux fou plein de désirs fougueux,<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>

    L’œil empli de folie, et mon poing tout rugueux,<o:p></o:p>

    De la geôle les murs cogne, et ne se cajole<o:p></o:p>

    Qu’au murmure envolé de ton corps qui flageole !<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Oh ! le ciel éclatant derrière les barreaux,<o:p></o:p>

    Me rappelle tes yeux, ces infâmes bourreaux !<o:p></o:p>

    Mais comme dans les miens tant de démons ululent,<o:p></o:p>

    Des pilules sans cesse en ma gorge pullulent !<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Je rêve de passer une bague à ton doigt,<o:p></o:p>

    De t’en mettre un sans voix, et ce comme il se doit :<o:p></o:p>

    Des soupirs et des mots d’amour brûlant ma langue,<o:p></o:p>

    Au roulis virginal, oh ! de ta chair qui tangue !<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Attaché sur mon lit, l’œil toujours méprisant,<o:p></o:p>

    Je ris des jolis tas au ragot médisant, <o:p></o:p>

    Du juron éploré que ta mère profère :<o:p></o:p>

    Et c’est toi lolita qu’alité je préfère !

     

    <o:p></o:p> 

     

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    Les souvenirs dansants
    Et les parfums d’encens
    Me rappellent les tresses
    Ondulant sur tes fesses,

     

    Poupardes sous ton jean
    Moulant ! Et dans le gin,
    Mes cellules nerveuses
    S’abandonnent rêveuses…

     

    Je fais le joli cœur
    Noyé dans la liqueur
    Et parsème tes cendres
    De quelques baisers tendres…

     

    Oh ! mon petit biquet !
    Dans la main un briquet,
    Je hurle sans décence
    Et m’asperge d’essence !

     

     

     

     

    Ce poème a été mis en musique par

    le groupe Otis, à découvrir ici :

     

    http://otis84.free.fr/albums.html

     

     


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    Les fleurs de magnolia,
    Tamaris, camélia,
    Tubéreuse bleue, alysse ;
    Les volubilis ! , Alice,

    Tu les as tant repoussés
    De tes longs bras retroussés,
    En crachant sur toute éthique,
    Et blâmant mon corps étique !

    A me refuser ton con,
    Toujours en me disant "non !" ,
    Ainsi qu'une pure nonne,
    Te voilà comme une conne !

    Je te l'avais pourtant dit,
    Avec mon regard maudit ;
    " Obéis dans la démence
    A mon amour sans décence !"

    Et les fleurs d'eucalyptus,
    D'hibiscus et mes rictus,
    Ont pris racine en ta tombe,
    Pour enfin fleurir en trombe !

     

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